« Direction l’Algérie » La série de reportages pour découvrir le plus vaste pays d’Afrique – Entretien avec Houari Ayadi, Rédacteur en chef adjoint et responsable d’édition à France 3.

Entretien publié le 15 Mai 2023

Centre Algérien de Diplomatie Économique : Bonjour Houari Ayadi, pourriez-vous vous présenter auprès de nos lecteurs ?

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Houari Ayadi : Né en France, je suis journaliste depuis plusieurs années. Après avoir été reporteur de terrain et rédacteur web pour le premier groupe audiovisuel français, je suis aujourd’hui responsable d’édition et rédacteur en chef adjoint des journaux télévisés.

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CADE : Quelles sont les motivations derrière le projet « Direction l’Algérie » et comment espère-t-il contribuer à changer les perceptions et les préjugés souvent associés à ce pays ?

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Houari Ayadi : Mon projet est né d’un constat simple : les étrangers savent peu de choses du plus vaste pays d’Afrique. Quand certains ont du mal à dépasser leurs clichés et a priori, d’autres s’imaginent encore qu’il est dangereux de se rendre en Algérie en 2023. L’hospitalité algérienne n’est plus à prouver. Reste à montrer que ce pays-continent regorge de sites naturels et historiques méconnus qui méritent d’être vus par le plus grand nombre. J’ai décidé de commencer cette série de reportages dans mon pays d’origine au moment où les autorités veulent relancer le tourisme. Direction l’Algérie n’a d’autre motivation que de faire découvrir à celles et ceux qui ne le connaissent pas, ce pays magnifique.

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CADE : Pouvez-vous nous donner un aperçu des différents périodes de l’histoire de l’Algérie qui seront explorées dans cette série de reportages, et comment elles ont influencé la société et le patrimoine du pays ?

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Houari Ayadi : Dans le parc culturel du Tassili n’Ajjer, nous voulons évoquer la préhistoire et la période du Néolithique à travers les gravures rupestres de l’Oued Djerat par exemple. L’antiquité, en filmant les vestiges romains de Tipaza, Timgad ou encore Djemila, tous classés au patrimoine mondial de l’Unesco. La tutelle ottomane du pays en errant dans les dédales de la casbah d’Alger, période pendant laquelle ce quartier historique a atteint son apogée.

De la préhistoire à l’époque contemporaine, en passant par l’ère des dynasties arabo-berbères, l’Algérie est riche d’un passé plusieurs fois millénaire et une série documentaire ne peut suffire à le raconter entièrement. C’est pourquoi, pour les formats courts de Direction l’Algérie destinés avant tout aux internautes (20 minutes environ par épisode), nous avons décidé de traiter de l’histoire du pays à travers ses principales villes et leurs monuments emblématiques. Ces derniers font partie intégrante de la culture algérienne. Beaucoup d’habitants y sont attachés. La Chapelle de Santa-Cruz est devenue la carte postale d’Oran par exemple. Le vestige du minaret mérinide de la mosquée Mansourah, le cachet de la ville de Tlemcen.

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CADE : Quels monuments et lieux historiques de l’Algérie seront mis en avant dans cette série de reportages, et comment ces sites emblématiques contribuent-ils à renforcer l’identité culturelle du pays ?

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Houari Ayadi : Dans l’épisode 1 consacré à la ville d’Oran et déjà en ligne, nous sommes allés visiter le fort de Santa-Cruz, le monument le plus célèbre de la domination espagnole de la ville à partir du 16e siècle. Un autre volet sera consacré à la capitale, sa Casbah ou encore la basilique algéroise Notre-Dame d’Afrique, considérée comme sœur jumelle de la marseillaise Notre-Dame-de-la-Garde. Nous voulons aussi filmer Constantine, l’antique Cirta construite sur un rocher. Plus au sud, l’infinie beauté du Sahara, dont la cité de Ghardaïa et le majestueux massif du Hoggar. Autant de communes et lieux chargés d’histoire qui ont contribué à l’identité culturelle algérienne. L’Algérie a 7 biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial et 10 éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel, dont le plus récent, le raï, évoqué dans le premier épisode de la série, est caractéristique de l’art musical de l’ouest algérien.

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CADE : Comment envisagez-vous de capturer la diversité naturelle et la beauté du paysage algérien ?

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Houari Ayadi : Les images aériennes sont indispensables pour montrer toute l’étendue de la beauté des édifices et paysages. En plus des tournages sur sites, nous travaillons avec des dronistes.

Vue aérienne de la montagne de Murdjajo à Oran et du célèbre fort de Santa Cruz construit au sommet pendant la domination espagnole de la ville. En contrebas, la chapelle Notre-Dame qui date elle de l’époque française. (Crédit : Direction l’Algérie, épisode 1 / Alpha Tango Studio / Skycam Algeria)

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CADE : Pour finir, quels sont les divers atouts touristiques offerts par l’Algérie ?

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Houari Ayadi : Grâce à l’immense beauté du Sahara, celles et ceux qui sont à la recherche de dépaysement et d’authenticité vont être conquis. Mais l’Algérie a aussi de nombreux autres atouts. Sa côte et ses belles plages, sa façade maritime de plus de 1200 km, peuvent aussi intéresser les adeptes de tourisme balnéaire. Les lacs, cascades et forêts de ses multiples chaînes de montagnes, comme celle du Djurdjura, offrent de multiples possibilités d’expériences touristiques, comme la randonnée ou l’escalade, pour ne citer qu’elles.

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Entretien réalisé par l’équipe du Centre Algérien de Diplomatie Économique.

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